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VOYAGE EN AFRIQUE DU SUD OCTOBRE 2015
25 octobre 2015

Saint Lucia sur Mer

Rubrique "L'Afrique, c'est chic"

L'ocre de la piste, le brun de la savane brûlée par le soleil, le vert défraîchi des euphorbes. Et partout, les épines d'acacia comme autant de stries blanches. Voilà les couleurs que l'Afrique du Sud nous offrait jusqu'alors.

Et puis vint le Wetland, ou "Isimangaliso" en Zoulou (ou encore "pays humide" pour les non zoulouphones).

Coincées entre l'océan indien à l'est, l'estuaire de Saint Lucia au sud et le Mozambique au nord, près de 300 km de côtes délimitent une réserve exceptionnelle pour la faune et la flore. De gigantesques dunes de sables sont recouvertes de fleurs et d´herbes odorantes, des arbres formant forêts denses résonnent du chant des oiseaux, des prairies riantes fournissent pâturage aux troupeaux de zèbres, koudous et buffles. Des lacs, des rivières, des points d'eau nombreux pour tous les animaux et surtout les crocodiles et les hippopotames reflètent le soleil du matin au soir. Du vert partout. À s'enivrer.

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Et puis le choc de Cap Vidal, tout au bout de la piste, avant des kilomètres de terres presque inaccessibles à l'homme. Cap Vidal. LA plage. S'étirant à l'infini, le blond du sable ondule jusqu'à l'océan chaud et accueillant où les requins si nombreux ailleurs ont comme décidé de respecter l'intense impression de paix du lieu. Et partout, l'écume à la crête des vagues turquoises comme autant de stries blanches.

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L'idée nous vint d'y pique-niquer, assis comme sur un tas d'or, loin de l'ombre des arbres de laquelle des singes chapardeurs risquent de surgir pour s'inviter sans façons. Le moment promettait d'être parfait. L'immensité de l'horizon n'avait d'égale que celle de notre faim. L'éternité des lieux contrastait fortement avec l'espérance de vie de mon sandwich, formidable repas d'anniversaire concocté pour moi par la cuisinière de mon cœur.

C'est alors qu´une sorte de deus ex machina survint au moment où l'ostie s'offrait à ma bouche. Tout d'abord je ne compris pas. D'où venait ce souffle qui n´était pas celui du vent ? D'où venait cette ombre en l'absence de nuage ? D'où venait ce sang sur ma main tout à l'heure si pleine de vigueur ? Et puis tout s'éclaircit. Le ciel dégagé cachait par je ne sais quelle magie un milan noir qui s'était emparé de mon repas pour en faire le sien. Quel tour de force ! Quelle beauté !

La nature donne beaucoup souvent. Elle reprend un peu parfois. Il n'y a rien à redire à cela.

ps : merci à tous pour vous messages d'anniversaire qui ont contribué à faire de cette journée une très belle journée (deux griffures superficielles n'ont rien changé à l'affaire).

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Commentaires
S
Un milan noir! Quelle aventure! Et quel récit! Bravo! Mes loulous, grands fans de rapaces, vont être jaloux de cette blessure de guerre.
D
Ciel! Quelle aventure!!!<br /> <br /> La mélopée des mots glissants dans le bruit du vent et l'effroi du danger qui rôde et surprend.<br /> <br /> tenez bon, on vous attend sains et saufs au pays!<br /> <br /> Bisous
S
Quelle prose. J'ai tout de suite reconnu le poète qui se cachait derriere ces vers d'une beauté époustouflante. Chapeau mon beauf et n'hésite pas à utiliser la toile pour nous conter tes aventures. J'espère que le tétanos ou autre ne va pas s'emparer de ta main et que la blessure, certe sans gravité, ne va pas entacher la fin de votre périple. Gros bisous à vous 2.
VOYAGE EN AFRIQUE DU SUD OCTOBRE 2015
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